mardi 30 mars 2010

Un singe blanc, 3 écureuils géants, 25 éléphants...et 50 000 ratons laveurs !

Le Wayanad, 18 au 20 mars

Depuis Munnar, j'ai l'impression que je me laisse porter et que mes récits, mous du genou, s'en ressentent. Mais tout va changer avec ma merveilleuse aventure dans la vallée du Wayanad !

Tout a commencé en préparant mon voyage: j'ai vu qu'il y avait moyen de trekker dans pas mal de parcs en Inde du sud, pour voir éléphants, tigres et daims, et dans le cas le plus probable, écureuils, termites, fourmis :)

J'ai de suite boycotté la réserve de Périyar, archi bondée de touristes, pour me concentrer sur d'autres, d'où mes hésitations entre Mudumalai, Bandipur ou encore Nagarhole.

Après renseignements, il s'est avéré que ces différents noms recouvraient une seule et unique réalité, un même parc à cheval sur 3 Etats (d'où les différents noms utilisés, un pour le Kérala, un pour le Tamil Nadu et un pour le Karnataka).

Ayant de plus repéré que le trajet en bus Kochi / Mysore n'était autre que l'antichambre de l'enfer (quelques 11 heures de bus si tout va bien), j'ai donc été ravie de découvrir ce parc pile entre les 2, de quoi couper mon trajet par un intermède "vie sauvage".

Seul problème, mes guides n'ont pas jugé bon de donner le détail de comment y aller et je me suis rabattue sur le Lonely Planet de Michael, qui a indiqué la ville de Kalpetta: sorte de camp de base tout indiqué pour rayonner du côté de Muthanga et Tholpetty, deux entrées du parc (ça fait beaucoup de noms d'un coup, je sais).

Dès Kochi, j'ai donc prévu le coup et vérifié l'info auprès de 6 agences de voyage différentes: autre son de cloche que le Lonely, mais qui se recoupait sur les 6: Le parc est fermé cause incendie (?!), toutes les entrées étant fermées, sauf du côté de Nagarhole, il fallait absolument aller à Mananthavadi, pas à Kalpetta, porte d'entrée parfaite pour Muthanga ou Tholpetty (à ce stade, j'étais en mode: "rassurée par le fait que les noms font écho à ce que j'ai déjà pu lire").

J'ajoute avoir bien demandé si y'avaient des offices de tourisme ou hôtels pouvant m'organiser un trek avec guide à Manantha machin, ils m'ont tous assuré que tout le monde là-bas connaissait (genre c'est une grande famille de guides, hem). En plus, il y auraient pleinnn de guest houses pas chères (300 roupies max).

Ils étaient tellement sûrs d'eux que je leur ai fais confiance les yeux fermés et voila comment j'ai décidé de snober le Lonely et son Kalpetta apparemment trop éloigné de l'entrée du parc.

Je quitte donc Kochi à 5h du mat et m'embarque dans le train pour Calicut, puis saute dans un bus pour Mananthavadi (en dépassant la fameuse Kalpetta).

J'arrive à Manantha truc sur les genoux vers 15h, tourne une demie heure en me demandant quoi faire en premier, chercher un hôtel, manger, ou aller direct voir si l'office de tourisme existe vraiment. J'opte pour le repas dans un boui boui où jamais encore la main d'un blanc n'a dû mettre le pied, et mange mon thali à 17 roupies (le record total, soit moins de 30 centimes d'euro), sous le regard halluciné des indiens du resto (genre: "t'es une vraie blanche ? Je peux toucher ?")

Ensuite, je tente un hôtel que je cherche pendant une autre demie heure et qui m'annonce 600 roupies la bouche en coeur (soit-disant il faut qu'ils aillent à Kalpetta faire la photocopie de mon passeport et ça coûte 300 roupies). J'alpague un indien qui me guide dans le seul autre hôtel du village, même combat. Ils passent une heure à m'expliquer pourquoi c'est si cher, alors que les autochtones payent la moitié, et ça contribue seulement à me vriller les nerfs un peu plus.

J'entame enfin l'ascension vers l'office de tourisme que tout le monde s'empresse de m'indiquer, en haut d'une pente: j'ôte mes tongs, entre dans un sanctuaire de 20 mètres carrés où pas moins de 2 kéralais gardent ce qui reste d'un musée: 4 sculptures se battent en duel derrière eux et ils me somment de visiter. Par contre, organisation de treks, ils font pas. D'ailleurs, personne ne fait, ici. Et puis d'ailleurs, même l'entrée côté Nagarhole est fermée cause incendie. Pas de treks possibles jusqu'à nouvel ordre.

Après 12 heures de transport et de portage de sac, et une arrivée dans le bled le plus paumé de la Terre après Trifouillis les oies (et encore), c'est le 2ème effet "cocotte minute".

J'ai simplement explosé, pété un plomb, le premier de tout le voyage (plus c'est tardif pire c'est, genre volcan en éruption). Dans le désordre, j'ai dû sortir en trombe, remettre mes pompes, jeter tous mes sacs par terre, leur filer des coups de pied (pas pour de faux), leur demander pardon, dire des trucs pas très cool aux gardiens genre: "ùll%p=çoçjkl^$ les Indiens de Kochi sont tous des empaffés pas foutus de renseigner quiconque, ceux de Mananta truc escroquent les touristes dans les hôtels et sont pas foutus de savoir qu'il n'y a PAS d'office de tourisme dans leur trou à rat", et autres réjouissances, jusqu'à ce qu'ils me disent de revenir à l'intérieur, de re enlever mes tongs, qu'ils branchent le ventilo, qu'ils me donnent de l'eau, essayant d'éteindre un brasier que bien malgré eux ils avaient allumé.

On a essayé de joindre plein de gens pas moins incapables par portable pour savoir ce qu'il en était VRAIMENT, quoi, bordel !
Ils ont réussi à joindre le gars de l'office de tourisme de...Kalpetta, qui m'a enfin expliqué le truc:
Le parc est bel et bien fermé, pas pour cause d'incendie mais d'anticipation parano d'incendie. Autrement dit, en cette saison sèche, ils craignent les feux allumés par les cigarettes jetées n'importe où, et si je peux pas m' y balader, c'est par flip du touriste pyromane !

Par contre, 2 sites sont ouverts: le Chembra peak, une balade sympa dont le dénivellé fleure bon le 1000 mètres, et les abords du parc, autrement dit, le safari jeep sur la route mais sans entrer dans la forêt. C'est finalement le premier moment du voyage où j'ai dû prendre une réelle initiative, abandonnée par le Routard et le Ptit futé: comme quoi, quand on sort des sentiers battus, c'est le cauchemar absolu !
Après 2 secondes d'hésitation, voire de radicalisme outrancier ("m'en fous, je rentre direct à Paris !"), j'ai repris mon barda et foncé à la station de bus, sauté dans celui pour Calicut qui passait par Kalpetta, et où j'aurais dû m'arrêter bien plus tôt en suivant sagement les conseils du Lonely...

Kalpetta s'est montrée à la hauteur de mes espérances: un hôtel à 550 roupies que j'ai aussitôt négocié à 300 (comme quoi ils sont pas gonflés...), et même un pseudo guide m'abordant dans la rue pour me proposer le trek au Chembra peak. J'en ai profité pour lui demander comment je pouvais y aller par mes propres moyens, avec bus et horaires, infos qu'il m'a données en comprenant un peu tard que je l'appellerais jamais :)

Et à l'hôtel j'ai rencontré l'australienne Veronica et son mec canadien Chris (muet comme une tombe mais sympa), avec qui on a décidé de se faire le peak le lendemain (et hop,500 roupies partagés en 3 !)

A 6h le lendemain, nous avons pris un bus pour Menadi, puis un rickshaw pour le bureau d'entrée du peak (soit-disant 7 kilomètres mais en réalité on en a fait 2 au plus. Pour justifier le prix, le rickshaw nous a dit "dangerous road", ils sont vraiment comiques !).

Avec la brume matinale, seul le sommet d'une montagne dépassait, et je me sentais comme dans un dessin animé de Miyazaki genre "Le château dans le ciel".


La route paraissait plate et cool, presque trop, ce qui cachait un petit chemin qui a grimpé pendant...3 heures et demie, sous un soleil de plomb. Il faut le mériter, son pic !
Surtout que ça paraissait pas grand-chose, ces 4 petites montagnes à gravir, de loin.
Après s'être arrêtés tous les 5 mètres en soufflant comme une fumeuse obèse (je vais faire des tests d'effort en rentrant, y'a un truc qu'est pas normal !!!), nous sommes arrivés en haut, pressés par notre guide (encourageant, du genre: "vous êtes vraiment des monteurs lents" ou encore: "d'habitude on fait la montée en trois heures"). Le + frustrant est de voir à quel point les photos ne donnent pas une idée de la pente ! La descente, peut-être ? (3ème photo ci-dessous) :



Voici un aperçu de notre état après être redescendus (descente limite pire que la montée car glissante et encore plus sous le soleil exactement, nos genoux amortisseurs en ont pris pour leur grade). Ici, c'est Veronica, mais c'aurait pu être moi (pas Chris, qui, en bon canadien du grand Nord, a encaissé les 5h30 de balade sans un mot et sans une plainte, fidèle à lui-même). On note le guide derrière, assis par pur snobisme mais qui aurait pu s'enfiler 6 randos dans la même journée.


Le lendemain, on s'est dits qu'on allait se faire la balade du 3ème âge, en pick up climatisé (enfin presque) avec guide, résa depuis l'hôtel, bref, un brin d'organisation, pour changer.
La promesse marketing et tous nos espoirs étant fondés sur la fin de la journée en safari, aux abords du parc de Muthanga, avec "60% de chances d'apercevoir des éléphants sauvages".
Comme ça, ils peuvent se permettre de nous demander 600 roupies chacun pour la balade (soit 10 euro, pas encore tout à fait la ruine), et se retrancher derrière le prétexte de la vie sauvage imprévisible au cas où Dumbo pointerait absent.

On a fait exactement le même trip que lors de l'excursion de Munnar, à savoir: arrêt chutes d'eau, arrêt point de vue, et arrêt arbre à ananas, sans oublier le lunch dans le resto bondé. A ceci près qu'on a appris plus de trucs, comme cette plante hallucinante qui rétracte ses feuilles dès qu'on l'effleure.

Chutes d'eau:

Point de vue:


Et le meilleur, arrêt grottes (un ptit nouveau par rapport à Munnar). Il faut savoir que les courbatures de la veille me titillaient encore les aducteurs et que même la pente de 4° pour arriver à la cascade m'avait éreintée.
Pour atteindre les grottes soit-disant gravées de la Préhistoire, il fallait abandonner la jeep en bas et marcher 1 kilomètre. Le guide nous a donc attendus devant un Sprite, et a oublié de nous dire que le kilomètre grimpait comme un GR20. Plus les milliers de touristes indiens qui avaient décidé de visiter en même temps. Rien que pour entrer par la faille il a fallu attendre qu'une grappe de 50 en ressortent, pour finalement admirer, après encore 5 escaliers abrupts, quelques gravures (si vous y voyez un bonhomme et un éléphant, vous êtes vraiment fortiches):


A 15h30, on a mis le cap sur la réserve de Muthanga, les pupilles grandes ouvertes et pointées sur les 4 points cardinaux, et c'est encore le conducteur qui a vu le + de trucs (il avait des yeux derrière la tête, c'est pas possible). Ainsi démarre un inventaire à la Prévert:
On a commencé petit: 3 écureuils géants, mouais, puis quelques singes avec leurs bébés qui traversaient la route (voire y élisaient domicile), deux daims (comme Bambi !), là on s'est dit: "prochaine étape, le tigre", en visant en fait moins grandiose mais plus grand (les éléphants).

Ecureuil géant:

Singes et bébés:

Bambi tacheté:



A 16h30, il a fallu se rendre à l'évidence, nous étions dans les 40% des statistiques pas de bol. Notre guide extra a quand même persévéré (ou bien il voulait vraiment son pourboire), et là, en bordure de route, tranquillement occupés à mâcher leur herbe, 4 éléphants nous ont fait l'honneur de leur présence.
Quelques indiens inconscients sont carrément sortis de leur voiture pour les photographier, pendant que nous nous contentions de nous pencher jusqu'aux chevilles et à 360° par la fenêtre du pick up pour les immortaliser.


Au retour (soit 10 mètres plus loin), second groupe de 5 éléphants, avec des tout ptits bébés, puis 30 mètres plus tard, encore 4, puis encore 5, puis encore 8. Et enfin un solitaire (en colère), le dernier pour la route ? Soit environ 25 pachydermes !

Au lieu de 18h, on est rentrés à 19h30. Entre temps, on a assisté à la traversée de route de la famille Babar, et on s'est fait menacer de se faire charger par 2 mâles très en colère (et hop, 2 vidéos dans la boîte !).

Famille:
Traversée de route, avec un bébé dans les pattes des adultes et un second derrière (encadré par un dernier adulte dont on voit un bout de trompe à droite):


Le guide nous a aussi signalé des termitières (ah, c'était ça, les espèces de gratte-ciels à l'orée des bois !). A l'époque où je lisais Bernard Werber, j'avais appris que proportionnellement, c'est comme si l'Homme construisait des buildings genre 2 fois plus haut que la Tour Eiffel (je suis sûre que c'est pas du tout les chiffres mais ça donne une idée du potentiel termitien).



J'ai en tout cas eu la réponse à la question: "suis-je inconsciente ?": étant en train de filmer l'éléphant quand il s'est subitement mis à nous courir dessus, ma première réaction, telle une photoreporter en plein Gaza, a été de garder le cap et de sourire niaisement, au lieu de me planquer dans la voiture en hurlant: "démaaaaarre !". Et si l'image bouge, ce n'est pas dû aux tremblements de mes mains mais au pick up qui se bouge enfin les fesses au moment fatidique.
Et ça fait quoi de se faire charger par un éléphant ? ça fout une bonne adrénaline qui ne déclenche pas la réaction de fuite !!! Heureusement qu'il s'agissait pas d'un tigre, en fait. Je suis sûre que j'aurais pu mourir pour avoir la photo.

L'éléphant charge une autre voiture ici:



Ca, ce sont les piétons flippés qu'on a convoyés pendant 50 mètres dans la zone de "l'éléphant célibataire énervé":



Je trouve que cette photo fait très fin des "Temps modernes" quand Chaplin s'éloigne sur la route avec sa copine. Elle a été prise dans le même état d'esprit "mélo-euphorique" !



J'entends déjà la question qui est sur toutes les lèvres (et bien cachée dans les commentaires inexistants, franchement, lâchez-vous, je me sens bien seule sur ce blog !!): "Elle est où la vidéo du méchant néléphant ?" Et ben elle est là dans mon appareil photo et vous l'aurez au montage !

vendredi 26 mars 2010

Ferry, Matancherry, Kathakali

Kochi, 15 au 17 mars

Mes 3 jours à Kochi se résument:
- à l'atmosphère paisible de Fort Kochi (qui est une presqu'île), avec ses fleurs et ses filets chinois:




- aux indiennes assorties aux façades des maisons:






















- à l'extraordinaire spectacle de Katakhali (danse / théâtre rituel kéralais), où on assiste à une séance de maquillage démoniaque avant d'entendre 1h30 de chant / percus au cours de laquelle 4 personnages (qui viennent de se maquiller donc) déboulent en costume de dingue pour jouer une scène du Mahabarata.




Juste avant, on nous explique que chaque geste / mouvement oculaire a une signification, et pour illustrer ça, l'un des danseurs bouge ses yeux de plus en plus vite au rythme de la zic. Ca fait vraiment langue des signes (Milène, tu devrais voir ça !)

- à Barbie sari ;)


- à Matancherry, le quartier juif, sa synagogue, son Dutch palace... sans oublier le cours de cuisine à ma guesthouse (en réalité la nana a cuisiné et je prenais des notes mais bon, j'ai pris des notes, justement !)



Et d'autres images !


P.S: Dans le bus Munnar / Kochi, j'ai retrouvé Ghislaine et Monique, deux frenchies rencontrées sur le bateau Allepey / Quilon, et j'ai rencontré Ludo, le régisseur des "Chansons d'amour" et du "bal des actrices" !

A Kochi, j'ai recroisé par hasard Ward, le néerlandais de Pondicherry, et Joh Lee, la sud africaine de Munnar. Et aussi Eliane et Clément, rencontrés à Munnar.

(Ces détails futiles ont leur importance pour les stats de "le monde est petit", car même si les parcours et les spots touristiques sont plus ou moins les mêmes, faut quand même se trouver au même endroit au même moment !) et d'autres re rencontres suivront à s'en poser des questions !

lundi 22 mars 2010

Nature et cultures...de thé !


Munnar, 12 au 14 mars

J'avoue qu'en arrivant à Munnar, ma première pensée fut: "les plantations de thé seront-elles aussi belles qu'en Malaisie ?" et quand le bus s'est arrêté dans la petite station d'altitude de 1450 mètres, j'ai senti comme un arrière-goût de blasitude. Ah ouais, c'est vert, quoi, mais sinon, ça va ?!
Bon, faut dire pour leur défense qu'à force de déambuler dans les vallées, je me suis dit qu'elles étaient pas tout à fait foutues pareil: plus hautes, plus vite, plus fort, ou presque. Disons qu'elles surplombent le village de très loin et d'assez haut. Il n'y a pas de jungle ni de maisons coloniales comme aux Cameron Highlands malais, mais des maisons d'ouvriers bleues (celles des cueilleurs), à l'image de l'entreprise proprio de tout ici: Tata. Non que ma famille ait investi en Inde, c'est simplement le nom de la famille d'ici, tout comme la marque des nombreux camions sur les routes.
Les inévitables vaches...

Et à Munnar, surtout, il fait FRAIS. On se pêle juste assez pour apprécier un pull mais pas trop pour avoir l'impression d'être revenu en France ;)


Ce qui implique des nuits calmes, sans moustiques mais surtout sans ventilo au plafond, synonyme de boucan d'enfer.
J'ai même été jusqu'à regarder "Independence day" en version originale, le rêve (c'est dire si les films me manquent !).

Le programme à Munnar a donc été principalement une mise au vert, avec plantations de thé, de cardamome, de café, de poivre, de beaux points de vue, des rencontres sympas que je vais lister, mais avant, cette photo où vous pouvez voir du poivre à même son arbre (en haut à gauche) et un régime de bananes (vertes entre deux feuilles vertes, vers le milieu en bas, mais ça fait un peu "où est Charly ?"!)


-Eliane et Clément, du Lot, dont le chauffeur de rickshaw m'a montré des plants de cardamome (d'ailleurs c'est marrant, on la cueille et on la croque en live et oui, ça a bien goût de cardamome, idem pour le poivre !)

-Joh Lee d'Afrique du sud, Fatou de Paris/Sénégal et Gustavo de Bolivie, dans un safari organisé par l'office de tourisme (j'ai été hyper flemme et je voulais pas gaspiller temps + énergie à trouver les bons bus pour les bons endroits, donc j'ai pris un pick up à partager, une journée !)
On a vu une cascade, des papillons, des vallées, et on a fini par une excursion dans le parc de Chinnar pour tenter d'apercevoir des bebêtes, pas si bêtes, qui se sont bien cachées...
L'occasion quand même d'apercevoir des frangipaniers aux branches archi nues mais aux extrémités desquelles s'épanouissaient de magnifiques fleurs blanches et odorantes, mes préférées !
... et celle de faire ma Leonardo au-dessus du vide genre: "Je suis le roi du moooonde !".


Le lendemain, j'ai pris le bus comme une grande pour la "Top station" à 30 bornes de là, histoire d'avoir une ébouriffante vue sur les ghâts du Tamil Nadu (les montagnes). Et effectivement c'était plutôt classe (je sens que les mots que j'emploie ne collent pas des masses, bizarre !)
J'y ai trouvé des chaises Grofillex (héhé) alignées, vides, devant un horizon infini...

*



... une vieille femme essayant de porter 3 branches de bois archi lourdes de bien 3 mètres de long sur sa tête, au milieu de plantations de thé désertes: elle a d'abord enroulé un tissu en turban sur son crâne, puis a aligné les branches verticalement contre un talus, avant de se courber de façon à les faire basculer sur sa tête: j'ai dû l'aider quand j'ai vu à quel point elle galérait, je dis pas ça pour me faire mousser, le sentiment qui l'a emporté a plutôt été: "la vache, elle doit plus avoir de cervicales depuis un bail..."


...et des...carottes nouvelles vendues en botte, que j'ai croquées sur le chemin du retour.
Un retour à moitié effectué en autostop dans une voiture constituée d'un équipage purement indien: un jeune marié et sa promise et leurs frères respectifs (Munnar étant le lieu de pélerinage massif des honey mooners, à défaut d'avoir un temple !)



A signaler aussi, une partie de badminton endiablée avec les employés de mon hôtel, qui se battaient tous pour jouer contre moi et se faire battre à plate couture (ou peut-être vraisemblablement le faisaient-ils exprès).


P.S: en direct live, je vous annonce que je suis admissible au conservatoire d'écriture audiovisuelle ! mon synopsis les a convaincus je ne sais comment ! Tout ça pour dire que je reviens à Paname le 13 avril et que je suis censée pondre un nouveau synop sur table le vendredi 16 ainsi que répondre à un QCM de culture générale, dans un état d'esprit post trauma voyage !
Il est donc évident que je me prendrai une soirée: "palier de décompression" au Proibido le mercredi ou le jeudi soir je pense. Qui en sera parmi les parisiens ???? j'aurai grand besoin de saucisson/fromage !